[Vente aux enchères des armes de Manufrance]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT0119 07
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
historique On vend, devant 500 chaises vides, le commissaire-priseur lève les bras au ciel en signe de victoire. Il est 9 heures, ce 8 juillet 1993. L'ancienne galerie de Manufrance est encore fermée au public. L'équipe technique vérifie une dernière fois l'ordonnance des 2000 fusils, rangés comme à la parade sur des étals que surveillent des agents de sécurité. Il est 9 heures et maître Denis Ballot vient d'apprendre la décision positive de la Cour d'appel de Lyon. "On y va". La justice a donné son aval à la vente aux enchères des armes provenant de la liquidation des actifs de la SCOPD Manufrance. L'argument soulevé par Jacques Tavitian, le repreneur de la marque, selon lequel une telle opération aurait eu pour effet de déstabiliser tout le marché des fusils de chasse dans l'Hexagone; cet argument commercial donc n'a pas plus convaincu les magistrats lyonnais que leurs collègues stéphanois siégeant en première instance. Une petite heure avant l'ouverture prévue des portes et la mise à feu des enchères, le suspense prend fin. Pas question de surseoir à l'opération, l'ancien "trésor" de guerre de là Manu retrouvé au fin fond du Cher, peut être dispersé et le profit de la vente remis à maître Charrière, le syndic, et plus tard aux derniers créanciers de la "Vieille dame". A l'extérieur du bâtiment, une file de futurs acquéreurs se forme. On commente l'événement. La nouvelle, très vite, traverse le cours Fauriel, rebondit sur le zinc d'un bar-PMU. Là, des anciens de Manufrance, des chasseurs sirotent un premier verre en feuilletant le catalogue de la vente. Justement, il est 10 heures. De l'autre côté du cours, le top-départ est donné par les deux commissaires-priseurs, maître Ballot et maître Imbert qu'assiste un expert venu de Versailles, Jean-Claude Dey. Face à la table des officiels, près de 800 hommes et quelques femmes. Pas mal de curieux, et puis des chasseurs, des retraités de la Manu, des collectionneurs, et une petite escouade d'armuriers installés au premier rang. Sérieux en diable. Source : "Ils étaient bien huit cents chasseurs..." / Gérard Schmitt in Lyon Figaro, 9 juillet 1993, p.4.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP06191.
note bibliographique "La deuxième salve" / Gérard Schmitt in Lyon Figaro, 4 novembre 1993, p.1.

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